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Où sont passées les pibales ?
Qui suis-je ?
Je suis une Bordelaise trentenaire intéressée par l'écologie et la vie locale. Je me suis lancée dans l'aventure locavore afin de mieux comprendre les enjeux de la vie et de l'économie locales.
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17 octobre 2018

Premier bilan : finit-on dans la misère quand on se lance dans le locavorisme en Gironde ?

Non, mais un peu quand même...

 

J'achète pour 60€ environ de nourriture par semaine. Certains produits voient leur prix doubler, tripler, voire quadrupler par rapport à des achats classiques ou discount.

- La pomme coûte systématiquement plus de 2€ le kilo.

- le yaourt ou le fromage blanc coûtent plus de 2€ les 500g

- les pâtes coûtent plus de 3,50€ les 400g.

 

Le reste augmente de 0,40 centimes environ, sauf pour les plats préparés dont les prix sont prohibitifs. Acheter des abats s'avère une bonne stratégie économique.

 

Ce n'est pas excessif, d'autant moins que je cuisine mes propres déjeuners au lieu de prendre ceux à mon travail qui sont moyens et chers pour ce qu'ils offrent... J'ai lu à maintes reprises (ici par exemple) que la part du budget consacré à la nourriture dans un foyer était passée de 35% dans les années 60 à 15% aujourd'hui, et que c'est dans les nouvelles technologies que nous dépensons aujourd'hui le plus. Bon, à chaque fois, le ton est un peu culpabilisant. Personnellement, j'ai les moyens de culpabiliser et de modifier mes achats pour soutenir les producteurs locaux. Je consacre en ce moment mon argent à cela. Mais n'oublions pas que je suis équipée informatiquement pour cela aussi, et que j'achète en ligne. J'espère que mon dada permet réellement aux producteurs de vivre dignement, que l'agriculture s'améliore, que les animaux sont élevés dans de meilleurs conditions. Qu'il n'y a pas trop de coûts cachés, qui surpasseraient en réalité le bénéfice...

 

Mais c'est un luxe financier et psychologique que tout le monde n'a pas. Je n'irai pas culpabiliser les gens désargentés qui ne sont pas moins responsables que moi. Leurs comportements visent à répondre aux besoins de leur foyer. L'équipement numérique est devenu aujourd'hui indispensable. Et non, les plus riches ne le sont pas parce que leurs comportements financiers sont plus éthiques et plus responsables. Et paradoxalement, c'est l'argent qui appelle l'économie : prix dégressifs, abonnements, achats en gros conditionnement... Mais, j'ai été fauchée, et j'ai des amis qui le sont. Je me demande quand même : "Est-ce possible de manger local et économique ? Pourrais-je dépenser ce que je dépensais pendant mes jeunes années d'étudiante ?" Pourrais-je décemment conseiller certains produits à ceux qui ont d'autres chats à fouetter ?". C'est pour cela que la question de la semaine est: "Comment manger local et économique ?", avec pour défi de manger pour moins de 2 euros par repas.

 

Reste la question de l'équipement. Là, cela peut s'avérer proprement ruineux. Cela me semble impossible de s'équiper local à bas coût (et local tout court, mais c'est une autre histoire).

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