Où sont passées les céréales (et l'huile) ?

C'est bon, j'ai du féculent ! De la patate, de la céréale, de la légumineuse ! Je ne mourrai pas de faim, le teint verdi par la courgette !

Le saviez-vous ? La Nouvelle-Aquitaine est la deuxième région productrice. Mais la Gironde est lourdement à la traîne. Cette zoulie carte montre de façon flagrante que nous avons pris le parti de l'alcoolisme, et que c'est le Limousin qui nous sauve.

Les COP en Nouvelle-Aquitaine

Comme je suis fort ignorante (et fort oublieuse de mes cours de géographie !), j'apprends beaucoup de choses, notamment dans ce document de l'AGRESTE et sur Passion Céréales. Pour commencer, en agriculture, les céréales, les légumineuses et même les oléagineux vont ensemble. COP pour les intimes : Céréales, Oléagineux, Protéagineux. J'ai été surprise de découvrir que mes producteurs de céréales faisaient de l'huile, mais c'est somme toute logique : le tournesol et le colza permettent d'en faire. Les céréales, maïs et blé en tête, y prédominent (77% des surfaces). Les protéagineux sont cultivés à la marge (moins de 2%). En réalité, la moitié est envoyée à l'export. Sur toute la production, un demi-million de tonnes est voué à l'alimentation humaine en métropole, principalement transformé en farine, ce qui est suffisant pour nourrir les Français. 

Par contre, concernant la traçabilité dans le pays, il y a un réel chassé-croisé entre les céréales néo-aquitaines stockées et transformées ailleurs et leur inverse. Le marché des COP se comprend au niveau national, et même international car La France est deuxième exportatrice de céréales au monde. Vous trouverez ici une carte des entreprises. Plus ça va, plus je comprends que cela vaut pour beaucoup de denrées agricoles...

Un changement d'alimentation

Mais, j'ai quand même trouvé ! Par contre, je vais changer mon alimentation, car à l'origine, je suis une mangeuse de riz. Et du riz, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval dans la région (si vous trouvez, dites-le moi, je suis en manque!). Et je n'ai pas trouvé d'autres graines. En cherchant mieux, j'aurais trouvé chez Gratebio ou La Ferme de Chassagne de l'orge, du soja, du blé, du sarrazin. Et nous avons Locadélice, un fabricant de tofu. Mais sur le coup, je n'en ai pas trouvé. Je vais donc me nourrir de farine. Mais aussi de patates et de châtaignes ! Il y a la fameuse (dans toute la banlieue Nord de Bordeaux) pomme de terre d'Eysines.

Mes achats

• des farines de seigle et d’épeautre chez Berjon

• de la farine de maïs Celnat (la marque n'est pas néo-aquitaine, elle est auvergnate, et la matière première vient d'Italie. Gros couac. Mais depuis que j'ai essayé, j'ai décrété que la farine de maïs, c'est la vie).

• des haricots tarbais Label Rouge

• des pois cassés Duru, une marque de Latresne

Avec tant de farines (j'avais déjà de la farine de blé et de la farine de sarrazin ramenée de Bretagne), je me suis lancée dans la pâtisserie. Si vous suivez mes aventures, vous verrez que je ne suis pas la reine des fourneaux. Ma pâtisserie est...expérimentale (mais la farine de maïs, c'est la vie). Rendez-vous la semaine prochaine pour répondre à la question : où sont passées les pâtisseries ?